• Câlin à trois


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  • Prologue

     

    Le soleil se levait doucement sur une ville encore à moitié endormie, illuminant de sa chaleur tous les foyers environnants. Dans l’un d’eux, une femme énergique préparait avec tendresse le petit déjeuner pour son fainéant de fils. Avec le sourire, elle dressait la table avant de se diriger à l’étage où elle frappa à la première porte. N’obtenant aucune réponse, elle soupira avec un petit rire et entra dans la pièce. 

     

    La chambre n’était pas très grande et peu meublée. Une légère tristesse traversa un instant le regard noisette de la mère. La seule touche personnelle de la pièce aux murs désespérément blanc était le carnet à dessin sur la commode. La mère s’en approcha sans trop faire de bruit. Son fils n’aimait pas que l’on regarde ses dessins sans sa permission. Après avoir juste jeté un coup d’œil vers la forme encore endormie, elle ouvrit le carnet. La première page représentait un jardin d’enfants. Même si la scène était dessinée en noir et blanc, la mère n’eut aucun mal à imaginer les couleurs et la joie de vivre des enfants ainsi représentés.

     

    Elle était fière de son fils. Il avait énormément de talent, c’était indéniable, mais elle savait aussi qu’à cause de sa nature artistique, égocentrique et réservée, il ne s’attirait pas toutes les sympathies que ce soit des enfants de son âge ou des adultes qui l'entouraient. En entendant du bruit, elle referma rapidement le carnet. Elle s’approcha du lit et se pencha vers son fils. Elle lui caressa tendrement les cheveux tout en l’embrassant sur le front.

     

    Prologue

    - Debout, mon ange ! Si tu continues à jouer à la marmotte, tu n’auras pas le temps de déjeuner.

     

    Le garçon repoussa sa couette et se redressa rapidement en frottant ses yeux encore ensommeillés. La mère eut juste le temps de se redresser pour éviter un coup. Le garçon jeta un coup d’œil encoin et sourit à sa mère.

     

    - B'jour Mam. Qu'est-ce que tu fais ?

     

    - Ce que je fais ? Je suis venue réveiller une marmotte qui a failli m’assommer !

     

    Carlin, tel était le prénom du jeune garçon, s’étira comme un chat avant de se lever pour se rendre dans la salle de bain puis dans la cuisine où sa mère servit son petit déjeuner. Comme d'habitude, il mangea en silence. Ce n’est pas qu’il n’aimait pas la compagnie, c’est juste qu’il trouvait très fatigant de parler. Il préférait écouter et regarder. L’inconvénient de cette situation, c’est que les autres ne comprenaient pas son attitude et certains le traitaient comme un paria, tandis que d'autres le méprisait et le jalousait. 

     

    Carlin ne voyait pas pourquoi on pouvait être jaloux de lui. Il n’avait rien d’extraordinaire. Il vivait seul avec sa mère depuis que son père violent avait perdu tout droit sur lui et s’était retrouvé enfermé à vie pour violence conjugale et meurtre. Tout cela remontait déjà à sept ans. À l’époque, Carlin venait d’atteindre sans trop savoir comment ses six ans. Sur son corps grandissant, les cicatrices que son père lui avait faitesne disparaissaient pas et ne partiraient jamais. Toujours en silence, le garçon partit au collège en sachant pertinemment que les aînés, les lycéens seraient là comme d'habitude à l’attendre devant la porte pour le racketter. Ses camarades de classe feraient comme s’ils ne voyaient rien. Ils avaient trop peur de ces garçons de grande taille et ceux-ci en profitaient à merveille. 

    Prologue

    Personnellement, Carlin n’avait pas peur d’eux, mais il savait qu’il était trop petit, trop chétif pour leur tenir tête. Alors, il leur donnait sans rechigner ce qu’ils demandaient. Comme prévu, les lycéens se tenaient bel et bien devant les grilles. Ils l’aperçurent et vinrent à sa rencontre. Ils étaient cinq en tout, Ludwig le chef, Gustav, Renko, son petit frère Youji et Liam. Les cinq tyrans du lycée voisin du collège, celui que logiquement, Carlin finirait par intégrer l’année suivante.

     

    - Mon petit Carlin, cela faisait longtemps que nous ne t’avions pas vu, susurra Ludwig.

     

    Le garçon leva ses yeux noirs vers le grand jeune homme face à lui et soupira. À cause d’eux, il allait être en retard et le professeur lui donneraitencore une punition. La seule réponse que le lycéen reçut fut un haussement d’épaules. Ludwig en avait assez de ce garçon stoïque. Quoi qu’il lui fasse, il ne réagissait pas. Qu’est-ce qu’il avait ce garçon ? N’avait-il aucun sentiment, aucune émotion, aucune fierté ? Finalement, Carlin sortit son portefeuille, y prit son argent de poche et le tendit aux  lycéens. Surpris, ils jetèrent un coup d’œil vers leur chef. Ludwig semblait en colère. D’ailleurs, sa réponse ne se fit pasattendre. Son poing frappa Carlin au visage. Celui-ci reçut le coup sans broncher et tomba lourdement sur le sol.

     

    Renko semblait un peu surpris par la réaction de Ludwig, mais il l’était encore plus par celle de leur victime. Ses amis et lui avaient choisi Carlin comme cible, à cause de son côté fragile, chétif, mais aussi parce que pour un mec, il était beau. Pas de façon efféminée, loin de là ! Il attirait facilement le regard sur lui. Il était de taille moyenne, un visage ovale au teint pâle surmonté d'une touffe de cheveux noir corbeau coupé un peu n'importe comment, au ras des épaules. Mais en même temps, son regard noir intimidait et rendait mal à l’aise toute personne qui le croisait. Ludwig avait décidé alors d’enfaire leur bouc émissaire pour cette année tout en sachant qu’ils le reverraient dans leur propre lycée l’année suivante. 

     

    Mais contrairement ce garçon n’agissait pas comme les autres victimes de la bande. Bien au contraire, il ne semblait pas avoir peur d’eux, il les regardait toujours droit dans les yeux et ne les baissait jamais même après avoir reçu des dizaines de coups. Aujourd’hui, c’était quand même la première fois que Ludwig le frappait au visage. Cela ne semblait pas déranger le garçon qui se redressait déjà en portant juste une main vers sa bouche pour essuyer le sang. Il s’était mordu la langue. Renko remarqua aussitôt que Carlin fixait Ludwig comme s’il le narguait afin qu'il recommence. Renko vit le bras de son ami se lever. Alors sans trop savoir pourquoi, il l’arrêta. Il se rendit compte que son frère en avait fait autant.

     

    - Laisse tomber Ludwig ! Ça ne sert à rien !

     

    - Comment ça laisse tomber ? Il me nargue et je ne devrais rien faire, rien dire ? Qui fait la loi ici ?

     

    Renko et Youji eurent du mal à retenir leur ami. Finalement, Liam et Gustav les aidèrent. L’un d’eux lança :

     

    - Fiche le camp, sale petit merdeux !

     

    Toujours aussi silencieux, Carlin les contourna en courant pour gagner le collège sous le regard inquiet des deux frères. Ils savaient bien que Ludwig ne se calmerait que quand leur victime ne serait plus qu’une tache de sang sur le sol. Le collégien venait de se faire un ennemi mortel. Combien de temps lui restait-il ?


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  • 8 poses différentes

     

     

     

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  • Chapitre 1

     

                      Pourquoi se retrouvait-il mêler à cette histoire ? Il n’avait rien demandé pourtant ! La seule chose dont Lucien souhaitait était d’arriver enfin sur la planète où il avait été muté avec sa famille. Un siècle auparavant, l’humanité avait enfin trouvé une ressource inépuisable permettant de voyager dans l’espace. Depuis, les humains quittaient petit à petit la Terre pour d’autres planètes. Celles, dans le même système que la Terre, avaient été envahies. 

     

                      Le gouvernement dont chaque membre devint un représentant d’une planète décida alors d’engager des personnes devant trouver d’autres systèmes solaires pouvant les accueillir. Ils durent faire face à d’autres espèces intelligentes dont certains ressemblaient assez aux Terriens. Majoritairement, ils essayèrent d’éviter d’envahir une planète déjà peuplée, mais cela ne les empêcha pas à certaines occasions d’anéantir toute une population du genre Neandertal si celle-ci se trouvait sur une planète fertile. Parfois, au lieu de les exterminer, les chasseurs comme beaucoup surnommaient les enfermaient dans des enclos comme du bétail et les vendaient ensuite comme esclave.

     

                      Quelques mois plus tôt, Lucien vivant toujours sur une Terre ravagée par plusieurs guerres avait reçu un nouveau travail. Il devait donc se rendre à Narvas, une planète se trouvant dans un système assez jeune. Il serait chargé d’éduquer les enfants de cette colonie. Lucien, sa femme et sa petite fille durent donc dire adieu pour toujours à leur planète d’origine. 

     

                      Pour Ryna, ce fut un véritable déchirement. Elle aimait sa Terre même si celle-ci se mourait à petit feu. Si elle avait été seule, jamais elle ne l’aurait quitté. Mais elle aimait trop son mari et sa fille. Depuis, la famille Metters se trouvait sur le vaisseau « Périgord » avec d’autres couples. Personnellement, Lucien n’appréciait pas le moins du monde le Capitaine de ce vaisseau et il n’était pas le seul. 

     

                      Cet homme parlait à son équipage comme à des chiens. Il leur aboyait sans cesse des insultes à tout va. Si certains se rebiffaient, ceux-ci étaient envoyés au trou. D’autres disparurent sans laisser de trace. Mieux valait être dans les petits papiers du Capitaine. Et puis un jour, le vaisseau après avoir traversé une sorte de tempête où ils durent éviter la collision avec quelques météorites approcha près d’une planète classée catégorie « peuplades », indiquant que celle-ci hébergeait déjà une population non négligeable, mais indigènes.

     

                      Ayant perdu des ressources lors de l’évitement de la collision, le capitaine décida de se rendre sur cette planète afin de renouveler leurs stocks en sachant très bien que cela n’était aucunement indispensable. Son second tenta de le faire changer d’avis en lui précisant que les indigènes ressemblaient peut-être à l’homme, mais qu’ils avaient aussi une autre origine beaucoup plus dangereuse. Pour le capitaine, il ne s’agissait que d’une race indigène donc négligeable. Pour son malheur, Lucien dut les accompagner en tant que le meilleur interprète. Il ne savait pas du tout en quoi il pouvait aider. Après tout, il ne connaissait pas la langue des habitants de cette planète.

     

                      Maintenant, il regardait avec désespoir la folie meurtrière autour de lui. La race vivant sur cette planète ressemblait beaucoup aux humains. Ils vivaient en petite communauté pacifique vivant de pêche, de culture et d’élevage. Ils semblaient à tous points de vue inoffensifs. 

     

                      Au début, tout se déroula plutôt bien. Le chef du village vint à leur rencontre sans la moindre peur dans le regard. Il demanda dans une langue ressemblant assez à du latin la raison de la venue des étrangers de l’espace. Lucien après réflexion expliqua qu’ils avaient subi une tempête. Ils avaient besoin de se ravitailler. Le chef du village hésita un long moment. Puis, il accepta de céder de la nourriture et d’autres marchandises à la condition que les étrangers les laissent tranquilles et ils avaient interdiction de s’approcher des femmes et des enfants.

     

                      Le capitaine accéda trop facilement de l’avis de Lucien. Il eut entièrement raison quelques heures plus tard. Celui-ci avait repéré une femelle à son goût. Elle pénétrait dans un sous bois en compagnie de son bébé. Quelques minutes plus tard, Lucien entendit clairement le hurlement d’agonie de cet homme infect. Que s’était-il passé ? Lucien le sut peu après en apercevant la femme sortir des buissons couverts de sang frais, tenant son enfant mort dans les bras. Elle observait les étrangers avec haine. Elle grogna comme un fauve. Plusieurs autres grognements s’entendirent alors. 

     

                      Tous les villageois arrêtèrent le travail et se tournèrent vers les étrangers qui avaient négligé le conseil de leur chef. Leurs visages montraient une vision de cauchemar. Lucien n’avait pas fait très attention aux yeux du chef du village, mais il aurait dû, car ils donnaient un indice sur la véritable race de ses hommes. Ils attaquèrent dans un bel ensemble. 

     

                      Lucien vit certains villageois changer de forme. Leurs corps se modifièrent instantanément et quand ces choses arrivèrent face aux étrangers ils ressemblaient à de grands félins aux dents bien aiguisées. Petit à petit, les humains se reprirent et canardèrent à coup d’armes à feu tout ce qui bougeait. Lucien regardait autour de lui le carnage. Il devait fuir. Il devait se rendre à la navette. Il n’avait pas le choix. Il devait rejoindre sa femme et sa fille. Elles avaient besoin de lui. 

     

                      L’homme fit quelques pas en arrière avant de faire demi-tour. Il fonça vers la clairière où se trouvait le véhicule. Jamais de sa vie, il n’avait couru aussi vite. Il se sentit démuni et surtout, la peur était là au creux de son ventre. Il n’osait pas regarder derrière lui. Il entendait les cris des hommes et les grognements des créatures. Plus vite, il devait aller plus vite. Il traversa une forêt. Il avait l’impression qu’elle tentait de le faire tomber. 

     

                      Il arrivait enfin au bout quand il se prit le pied dans une racine. Il partit la tête la première. Heureusement, il tomba sur un tas de feuilles. Il se redressait en grognant de douleur au niveau de la cheville. À cet instant, il aperçut deux petits pieds devant lui. Effrayé, Lucien leva les yeux le long des jambes enfantines. Il se trouvait face à une de ces créatures mi-homme, mi-fauve.

     

                      L’enfant devait avoir à peine deux ans. C’était un mâle. Il était entièrement nu. Que devait-il faire ? Lucien n’en savait rien. La créature l’observait en silence. Il ne semblait pas faire attention aux cris aux alentours. Il observait l’homme à ses pieds. Il pencha la tête et un sourire apparut sur les traits enfantins. Les deux canines étaient légèrement plus pointues que la normale.  

     

                      Lucien le regarda abasourdi. L’enfant ne semblait pas le moins du monde effrayé. Il attendait. Lucien l’observa mieux. La peau rosée de l’enfant faisait ressortir ses yeux couleur ambre dont la pupille au lieu d’être ronde était ovale comme ceux des chats et portait les cheveux châtain clair long jusqu’aux épaules. 

     

    — Où sont tes parents ? demanda Lucien en latin. 

     

                      L’enfant perdit son sourire. Un regard triste, il fixait derrière Lucien en direction du village. Finalement, il reposa son regard vers l’étranger. Il haussa les épaules.

     

    — Je suis désolé, vraiment désolé pour ce qui vient d’arriver, lâcha Lucien affligé.

     

                      Une larme coula le long de ses joues. L’enfant posa une main sur la joue de l’homme encore plus secoué par ce geste. Alors, sans vraiment réfléchir à ce qu’il fit, Lucien se releva en grimaçant puis avec douceur, il souleva l’enfant dans ses bras. Il ne pouvait pas le laisser seul. Il n’avait plus personne. Il jeta un coup d’œil au jeune garçon. Celui-ci entoura son cou de ses petits bras et posa sa tête contre son épaule en toute confiance. 

     

                      En larme, Lucien reprit la route en boitillant. Il se dirigea vers la navette déjà en marche. Il s’installa dans un siège tenant toujours l’enfant dans ses bras avec tendresse. Deux hommes du capitaine parvinrent à revenir à la navette également. Ceux-ci ne dirent rien du tout en apercevant l’enfant dans les bras de Lucien. Ils observèrent en silence ce petit corps endormi. Ils secouaient la tête. Ils avaient été horrifiés par tous ses morts. Ils avaient tué pour sauver leur peau, mais ils avaient un goût amer maintenant.

     

                      Lucien eut bien du mal à faire accepter l’enfant sur le vaisseau. Le second du capitaine qui venait de monter en grade ne voulait pas d’un nouveau problème sur les bras. Mais par chance, les deux hommes survivants avec Lucien l’aidèrent en répliquant qu’il n’aurait pas eu d’ennui si le capitaine n’avait pas commis un crime. Étant responsable de la mort des parents de cet enfant, il était donc dans le devoir du « Périgord » de veiller sur sa sécurité. 

     

                      Le nouveau capitaine céda, mais ordonna à Lucien de se charger de cette créature sur un ton bougonnant, mais passablement radouci. Lucien en fut stupéfait. Le sourire du garçon semblait plutôt efficace pour adoucir les cœurs durs. Il se dirigea ensuite vers les cabines. Sa femme se trouvait avec leur petite fille âgée de six ans. Kerry était leur petit rayon de soleil. 

     

                      Ryna se tourna en entendant des bruits de pas. Elle fut consternée en apercevant son mari avec un enfant de deux ans dans les bras. Il s’approcha et s’agenouilla près d’elle. Il déposa un tendre baiser sur ses lèvres. Puis, il lui annonça :

     

    — Je t’expliquerai tout en détail plus tard, mais nous voilà responsables de ce jeune garçon. 

     

                      D’abord surprise, Ryna posa ses yeux sur l’enfant. Elle croisa les yeux ambre. Elle tiqua un peu à cause des pupilles ovales, mais elle craqua rapidement au charme envoutant de l’enfant. Elle le prit des bras de son mari et l’installa sur la table. Kerry s’arrêta de jouer et regarda le garçon. 

     

    — Comment il s’appelle ? 

     

    — No-Ang, murmura alors l’enfant en posant son regard ambre sur la petite fille.

     

                      Lucien et sa femme se regardèrent surpris. L’enfant semblait l’avoir très bien comprise. 

     

    — No-Ang ? C’est un drôle de nom, reprit la petite fille. 

     

    Elle secoua la tête et murmura plusieurs fois :

     

    — No-Ang, No-Ang, No-Ang… mmh ! Nolan ! Voilà maintenant, tu t’appelleras Nolan.

     

    — Mais enfin Kerry ! Tu ne peux pas changer les prénoms comme pour tes poupées. 

     

    — Nolan, bien s’exclama alors l’enfant aux yeux d’ambre, le sourire aux lèvres.

     

    — Tu vois maman, cela ne le dérange absolument pas.

     

                      L’insouciance de sa fille fit un bien fou à Lucien. Il se mit à rire. Le petit garçon se tourna vers lui et lui tendit les bras. L’homme le prit aussitôt. Ce petit être faisait partie de sa famille maintenant. Il adressa un sourire à sa femme et à sa fille tout en serrant son nouveau fils.


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